Abbayes autour d'Angles

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Trois étapes de 20 à 30 km
70 km à la moyenne de 30 km/h

70 km

5 !

Monuments du XIIe à XVIIIe s.
Routes départementales

Départ - Abbaye d'Augustins Sainte-Croix
Angles-sur-l'Anglin

Construction : 4e quart 12e siècle

L'abbaye de Sainte-Croix, dont il subsiste l'église, a été fondée également par un évêque de Poitiers, sous la règle bénédictine. Vers 1070, l'évêque de Poitiers Isembert II accorde plus d'autonomie au monastère de Sainte-Croix. Son successeur Pierre, en 1090, lui donne autorité sur la paroisse d'Angles, Saint-Pierre (la ville haute), sur la rive droite du cours d'eau, alors que l'abbaye est sur la rive gauche.

Le chevet, le transept et ses absidioles ainsi qu' une travée de la nef ont été définitivement détruits dans la deuxième moitié du 19e siècle lors de la construction d'un pont sur l'Angles et sa voie d'accès. Subsistent donc une travée de la nef et la façade occidentale. Il est difficile de connaître avec précision l'ampleur des bâtiments conventuels

Classé Monuments Historique en 1926
Propriété de la commune

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Etape 1 - Abbaye de l'Etoile
Archigny

Construction : 12e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle ; 1ére moitié 19e siècle

L'abbaye, fondée en 1124 par Isembaud de l'Etoile, rallia l'ordre de Cîteaux en 1149. Fille directe de Pontigny, elle constitue l'un des rares établissements de cet ordre dans le Haut-Poitou. En ruine aux 15e et 16e siècles, elle fut rebâtie presque entièrement au 17e siècle pour retomber peu à peu à l'abandon au cours du 18e siècle. Vendue à la Révolution, elle devint une exploitation agricole, tandis que les bâtiments religieux étaient pillés et laissés à la ruine. Cet ensemble cistercien est protégé en raison de l'importance historique de cette abbaye et de la qualité architecturale de ses vestiges. La protection s'étend des bâtiments à caractère religieux (église, bâtiment des converts) aux bâtiments à caractère agricole (porche, ferme, portail, moulin).
N° notice : PA00105335 - © Monuments historiques, 1992

Classé Monuments Historique en 1991
Propriété privée

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Etape 2 - Abbaye de Saint-Savin
Saint-Savin

Construction : 2e moitié 17e siècle

L'abbaye de Saint-Savin a été fondée au début du 9e siècle sur le site de la découverte des sépultures de deux saints martyrs chrétiens, Savin et Cyprien, morts au 5e siècle. La construction de l'actuelle église abbatiale date de la seconde moitié du 11e siècle (1040-1090) . Au 16e siècle, l'abbaye échappe de peu à la destruction. L'installation de la congrégation de Saint-Maur en 1640 lui permet de connaître un renouveau : reconstruction à partir de 1682 des bâtiments abbatiaux et du cloître.
N° notice : PA00105711
© Monuments historiques, 1992

Classé Monuments Historique en 1974
Propriété du département

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Etape 3 - Abbaye Notre-Dame Saint-Sauveur
Fontgombault

Construction : 12e siècle

En 1091, Pierre de l'Étoile fonde l'abbaye sur les bords de la Creuse, près de la fontaine de Gombaud. Aux XIIe et XIIIe siècles l'abbaye connaît un développement considérable et fonde une vingtaine de prieurés. Au XVe siècle, les abbés de Fontgombault font creuser de nombreux étangs contribuant ainsi avec les Abbayes de Saint-Cyran et de Méobecq au développement de la pisciculture dans la Brenne. L'abbaye, pillée et dévastée par les Calvinistes en 1569, est restaurée à la fin du siècle suivant par Dom Andrieu. Jean-François de Chamillart est abbé de l'abbaye. Mais en 1741, la communauté des Bénédictins, réduite à cinq membres, est remplacée par des Lazaristes, qui fondent un séminaire et lancent des missions dans la région.

Lors de la révolution l'abbaye est en partie détruite et est vendue comme "bien national". Elle est finalement rachetée par des Trappistes en 1849 qui s'efforcent de la redresser en entretenant le domaine agricole et en fondant une distillerie de kirsch. Mais en 1905, les trappistes sont expulsés de France par les lois anti-congrégations, et l'abbaye à nouveau vendue est achetée par Louis Bonjean qui y installe une fabrique de boutons. À la mort de celui-ci, en 1914, l'abbaye est transformée en hôpital militaire pour les blessés de l'armée Belge, et le reste jusqu'en 1918.

De 1919 à 1948, un séminaire diocésain s'installe dans les murs de l'abbaye, mais il finit par fermer faute de vocations.

Depuis 1948, l'abbaye est redevenue bénédictine avec l'installation de 22 moines venus de Solesmes. Elle en compte aujourd'hui une centaine et a déjà fondé trois autres abbayes, Notre-Dame de Randol en 1971, Notre-Dame de Triors en 1984 et Notre-Dame de Gaussan en 1994, ainsi qu'un prieuré aux États-Unis, Notre-Dame de l'Annonciation de Clear Creek 1999. L'abbaye de Fongombault est la fille la plus prolifique de Solesmes. Le Père-abbé actuel est dom Antoine Forgeot.

Appartenant à la congrégation de Solesmes, l'abbaye a gardé les traditions liturgiques grégoriennes et dès 1984 a profité de l'indult envers le rite de Saint Pie V. Elle dépend à ce titre de la commission Ecclesia Dei depuis 1988.

Classé Monuments Historique en 1862
Propriété d'une association

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Arrivée - Ruines du château de Terre-Neuve
Angles-sur-l'Anglin

Construction : 13e siècle

Le premier château de pierres fut construit par un évêque de Poitiers Gilbert (975-1020), sur l'escarpement rocheux dominant la rivière. Le commandement de la garnison en est confié à un cousin de l'évêque, Gaucelme Roy, puis à son neveu vers 1025. La même année, un pont est construit, qui subsiste jusqu'en 1741.

En 1096, avant de partir en Croisade, Hugues de Lusignan et son fils Hugues le Brun accordent les bénéfices de l'abbaye à l'abbé de Saint-Cyprien de Poitiers.
Les barons de Lusignan tiennent leur fief d'Angles en franche aumône, sans hommage, ni autre obligation des évêques de Poitiers. Ils sont donc indépendants. Ils remanient le château, reconstruisant notamment le donjon.

Cependant, les seigneurs de Lusignan abandonnent peu à peu leurs terres d'Angles, qu'ils vendent ou échangent. En 1268, Guillaume de Lezay-Lusignan échange le château et ses droits aux évêques de Poitiers, contre la terre de Villefagnan, et le 21 mars 1281, Hélie de Lusignan vend les deux tiers de ses terres d'Angles à l'évêque Gautier de Bruges, qui soutint le pape Boniface VIII contre Philippe le Bel, et fut exilé pour ceci.

Au XIVe siècle, c'est la famille d'Oyré qui défend le château pour les évêques. Un de ses membres, Guichard IV, fut célébré pour ses exploits à la bataille de Poitiers en 1356, du coté de Jean le Bon, qu'il défendit vaillamment. Il combattit ensuite sous le commandement du Prince Noir, ayant reçu l'ordre du roi de France d'obéir à son nouveau suzerain. Il reçoit l'ordre de la Jarretière, devient gouverneur du fils du Prince Noir. Il embellit son château, qui prend le nom de château Guichard.

Le 23 mai 1372, Bertrand du Guesclin assiège et prend le château (ou le capitaine Pierre Gedoin le lui cède gracieusement), et le village est ruiné. Les évêques de Poitiers sont ensuite les seuls seigneurs du château.

Classé Monuments Historique en 1926
Propriété de la commune

> Carte <

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